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Besoins nutritionnels et apports conseillés. I- concepts et définitions Les besoins nutritionnels doivent répondre à 4 critères : - doivent permettrent la construction, l’entretien et la réparation de l’organisme. - protection contre les agressions externes (ex : grandes chaleurs, grands froids…) - apports d’énergie - hydratation (très important par rapport à d’autres besoins nutritionnels) 1-Définition des besoins nutritionnels pour un individu en bonne santé : Les besoins en un nutriment ou en énergie sont définis comme la quantité de ce nutriment ou d’énergie nécessaire pour assurer l’entretien (ou maintenance), le fonctionnement métabolique et physiologique d’un individu en bonne santé (homéostasie), comprenant les besoins liés à l’activité physique et à la thermorégulation. A ces besoins de base s’ajoutent les besoins supplémentaires nécessaires pendant certaines périodes de la vie caractérisées par des circonstances physiologiques particulières (croissance, gestation, lactation, vieillissement) ou encore lors de stress ou certaines pathologies. 2-Besoins nutritionnels net (c’est un raffinement de la définition précédente) Ils expriment une quantité de nutriment utilisée au niveau des tissus, après absorption intestinale. Ils comportent également la constitution et le maintien des réserves. En fait, quand un aliment est ingéré, il y a libération de nutriments qui doivent être absorbés au niveau de l’intestin. Une fraction seulement va être absorbée, sous l’influence de facteur individuels, des autres nutriments = biodisponibilité des nutriments. 3-Réserve en un nutriment La réserve permet de faire face à l’irrégularité de l’apport et à une augmentation provisoire des besoins dans certaines situations physiologiques et pathologiques. La réserve idéale devrait être facilement mobilisable et ne pas avoir de conséquence néfaste pour l’organisme. => Les besoins nutritionnels expriment une quantité de nutriment ou d’énergie qui doit être ingérée pour couvrir les besoins nets en tenant compte de la quantité réellement absorbée. Cette absorption est très variable selon les individus, selon les nutriments, et selon la nature du régime alimentaire (le fer de la viande est mieux résorbé que celui des épinards). 4- L’aliment est un mélange complexe de substances d’origine généralement naturelle et doit être associé à d’autres aliments en proportions convenables. 5- Les nutriments sont des substances nutritives dont le corps a besoin, qu’il ne peut produire lui-même. II. Apports nutritionnels conseillés L’apport nutritionnel conseillé (ANC) est égal au besoin nutritionnel moyen, mesuré sur un groupe d’individus, auquel sont ajoutés 2 écarts-types représentant le plus souvent chacun 15% de la moyenne, marge de sécurité statistique pour prendre en compte la variabilité interindividuelle et permettre de couvrir les besoins de la plus grande partie de la population, soit 95% des individus. &-Au niveau d’un individu Grande variabilité des besoins nutritionnels individuels, pour un même sexe et dans une même tranche d’âge. Un sujet dont les apports sont supérieurs aux ANC couvre forcément ses besoins. Un sujet dont les apports sont inférieurs aux ANC va, selon son propre niveau de besoin, le couvrir ou non. &-Au niveau de la population : Si l’ensemble des sujets a des apports nutritionnels supérieurs aux ANC, pas de risque important de problème de couverture des besoins nutritionnels au niveau de cette population. A l’inverse, si une large fraction de la population présente des apports inférieurs aux ANC, risque important de non couverture des besoins. => Même si les apports nutritionnels sont inférieurs aux apports recommandés, on ne peut conclure à une carence (signes de déficience). Les apports nutritionnels conseillés (ANC) pour la population française, qui ont été actualisés en 2001, constituent une bonne base d’information et de réflexion pour le clinicien. Mais il ne faut pas oublier qu’ils sont destinés à couvrir les besoins de la quasi-totalité de la population et ne correspondent pas une norme individuelle. En pratique, il est admis que si les apports d’un individu se situent entre le besoin moyen, correspondant à un peu plus des deux tiers des ANC, et l’ANC, les risques de carences nutritionnelles sont faibles. Apports énergétiques et macro-nutriments Le bilan énergétique doit être équilibré pour que le poids et la composition corporelle restent stables : il convient donc d’adapter les entrées aux sorties (et vice versa). Les dépenses énergétiques de repos (DER) peuvent être estimées par diverses équations (prenant en compte l’âge, le sexe, le poids et éventuellement la taille. Elles dépendent essentiellement de la composition corporelle et principalement de la masse maigre. Les DE totales des 24 h sont calculées en fonction du niveau habituel d’activité physique (NAP) par une formule simple : DE 24 h = DER x NAP. Quatre niveaux de NAP [1,4 : niveau faible ; 1,6 niveau moyen ; 1,8 niveau fort ; 2 (hommes), 1,9 (femmes) : niveau très élevé] permettent de décrire avec suffisamment de précision les dépenses habituelles du sujet. On voit ici que l’activité physique quotidienne joue un rôle régulateur majeur. En considérant l’évolution moyenne de la corpulence à l’âge adulte dans les pays industrialisés, on réalise combien il est difficile de réguler ce bilan énergétique : une erreur quotidienne de moins de 1 % permet d’expliquer la prise de poids de 6 kg chez les femmes et de 8 kg chez les hommes entre l’âge de 20 ans et celui de 50 ans ! 1 /L’énergie La dépense énergétique peut varier au cours de la journée en fonction de l’activité, d’un jour à l’autre. Il y a aussi des variations en fonction de facteurs intrinsèques et de l’environnement. Dans les pays en voie de développement, la perception est plus minimaliste (on vise le minimum pour éviter les états pathologiques). Dans les pays pléthoriques, on veut un apport d’énergie optimale pour le bien-être. Rem : 2 sportifs de haut niveau ayant la même morphologie et des dépenses équivalentes ont pourtant des besoins caloriques pouvant être très différents. Le besoin en énergie est : « La quantité d’énergie nécessaire pour compenser ses dépenses énergétiques et assurer une taille et une composition corporelle compatibles avec le maintien à long terme d’une bonne santé et une activité physique adaptée au contexte économique et social ». Pourquoi a-t-on besoin d’énergie ? a) Assurer les grandes fonctions métaboliques : circulation, respiration, digestion, excrétion, contraction musculaire. b) Pour l’activité musculaire, physique et psychique : l’énergie a une impact sur l’activité des individus. c) Pour la thermorégulation : important car l’homme est un homéotherme, il doit maintenir sa t° corporelle constante. Si la t° augmente de d) Pour la détoxification e) Pour la construction et réparation des tissus D’un point de vue énergétique, la loi de Lavoisier s’applique : quand il y a perte de tissu, il y a perte d’énergie car un tissu est un capital d’énergie. Donc quand il y a synthèse de tissu, il y a mise en réserve d’énergie. f) Pour le maintien de l’éveil : lorsque l’on dort et par rapport au sujet couché sur un lit, immobile mais éveillé, on observe une diminution de 5% des besoins en énergie. 1-1 La balance énergétique Il y a deux compartiments dans l’organisme : - compartiment métaboliquement actif qui est représenté par la masse maigre (consommateur d’énergie) - compartiment de réserve d’énergie : masse grasse La balance énergétique est la balance entre apports et dépenses énergétiques. Elle est représentative du bilan énergétique : On a un équilibre si les apports = les dépenses Rq: Si les apports sont inférieurs aux dépenses, on va utiliser la masse grasse pour compenser le manque d’énergie ; il y aura donc perte de poids. Si les apports sont supérieurs aux dépenses, il y aura synthèse de tissus pour stocker l’énergie non utilisée et donc prise de poids. 1.2 Composantes de la dépense énergétique - Le métabolisme de base - La thermorégulation - La thermogenèse alimentaire - L’activité physique a) Le métabolisme de base : C’est la dépense d’énergie mesurée chez un sujet à jeun, qui est au repos depuis 12h, et qui est éveillé dans des conditions de thermoneutralité. Cette énergie assure en fait les fonctions vitales de base. Par exemple, la variation du métabolisme est de 5% chez un sujet éveillé (par rapport à un sujet en sommeil). Cela est du au tonus musculaire, à l’activité cérébrale, … Ce métabolisme de base représente la plus grande partie de la dépense énergétique ; il concourt à 60% de la dépense énergétique journalière (DEJ). Au cours du temps, la masse de tissu maigre (principal déterminant du métabolisme de base) diminue par rapport a la masse totale de tissu : baisse de 2-4% tous les 10 ans et baisse à 80% à 60-70 ans. |
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